
Le Marcillac, c’est la rencontre entre des hommes et un territoire. Une cinquantaine vignerons sur un peu plus de 200 hectares de vignes, c’est ça le Marcillac !
Sa singularité s’est construite sur des paysages atypiques. Le vallon a une altitude moyenne de 450 mètres. Il est au carrefour des zones climatiques continentales, océaniques et méditerranéennes, c’est des conditions uniques pour un vin de caractère.
Véritable terreau d’un vin griffé Aveyron, il s’est affirmé comme incontournable au cours des années. La culture de la vigne en terrasses, à flancs de coteaux souvent abrupts, sur un sol nuancé entre grès rouge et calcaire, lui donne une volupté authentique comme son terroir.
Son identité provient aussi de son cépage, le mansois. Il permet de produire des vins typés, riches et structurés, avec des arômes allant de la groseille à la mûre. Ils sont souvent dominés par le cassis avec des notes épicées. En bouche, il est frais, agréable et léger au goût fruité. Jeune, il dispose de tannins puissants et s’arrondit en vieillissant. Il est parfait pour une cuisine du terroir.
Depuis 1990, il est dans la cour des grands avec la labellisation AOC. Il s’inscrit dans la même lignée que le Cahors, le Jurançon, le Madiran ou le Corbière. Véritable vin « fach aqui », il est devenu une référence pour les cavistes, les épiceries fines, les restaurants ou encore dans les foires aux vins.
70 % de sa production est distribuée à l’échelle régionale. A Paris, il connait un succès croissant du fait des aveyronnais qui s’y sont installés. Depuis plusieurs années, il a pris une dimension internationale. Une partie d’Aveyron touche désormais le Japon, le Canada, les USA et beaucoup de pays européens grâce au vin de Marcillac.
En fait, le vin du vallon, c’est le sceau de l’excellence aveyronnaise au niveau local, régional et mondial !
L’itinéraire du vin dans le vallon de Marcillac commence à prendre de l’envergure autour de l’an mille. Le cartulaire de l’abbaye de Conques dispose de chartes faisant mention d’achats, de ventes, de donations et de l’existence de vignes dans le vallon de 918 à 1027. Très vite, le vignoble prospéra. Il se couvrit de ceps, les paysans les cultivèrent pour les religieux. Une partie de la production était destinée au ruthénois. Rodez était une cité prospère, il y avait beaucoup d’échanges commerciaux.
Dès le dix-septième siècle, la bourgeoisie marchande ruthénoise fit construire de nombreuses demeures dans le vallon. Elles étaient souvent attenantes à un domaine viticole. Ces derniers étaient reconnus pour leurs raisins avec leur cépage idoine, le Mansois appelé aussi fer servadou. Ils donnaient un vin de qualité. En 1793, la confiscation des biens du clergé entraîna la vente des vignes. Celles-ci trouvèrent des acquéreurs rapidement sur Rodez. En 1831, le vallon devient quasiment une monoculture. On y comptait 2000 hectares de vignes pour 1684 récoltants. En comparaison, il y avait seulement 400 familles qui vivaient de la culture du blé. Le vin de Marcillac était populaire dans les milieux aisés. Les ouvriers du bassin decazevillois l’appréciaient aussi beaucoup. Ces derniers ont stimulé la demande ce qui engendra un essor des plantations.
À la fin du dix-neuvième siècle, les riches propriétaires terriens vont se désintéresser de la vigne. Le vin va traverser une période difficile avec l’apparition de maladies qui vont semer les doutes chez le vigneron. C’était l’époque de l’oïdium, du mildiou, du black-rot ou encore du phylloxéra. Pour en venir à bout de ce dernier, les viticulteurs du vallon arrachèrent les vignes et utilisèrent des portes greffes américains. Désormais, elles étaient plantées sur des gradins étroits et peu accessibles, cela rendait difficile leur exploitation. En 1956, la vigne fut victime des caprices du temps avec un hiver très froid qui en détruisit presque la moitié. Le vin allait trouver grâce au près des mineurs decazevillois qui l’appréciaient. Celui-ci passait d’un vin bourgeois à celui de prolétaire.
Quelques vignerons refusèrent ce déclin et s’engagèrent sur la voie de la reconnaissance. Ils créèrent une coopérative et replantèrent sur les terrasses. En 1965, l’obtention du label vin de qualité supérieure (VDQS), c’est un coup de peps à la viticulture dans le vallon. Les vignerons décidèrent de réaménager le vignoble pour mécaniser à minima les travaux en créant des terrasses étroites. En 1990, ils obtinrent le Graal avec l’appellation d’origine contrôlée (AOC). Le Marcillac après des années de lutte pouvait tourner les yeux vers l’avenir pour jouer dans la cour des grands.
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