Un programme exceptionnel de trois concerts ce mois d’août au château de Bournazel. Au cours des 5, 6 et 7 août, les amateurs de musique classique auront l’occasion de découvrir trois concerts différents, chacun avec son propre caractère, riche et intéressant.

Lundi 5 Août : « Le Concert enluminé, femmes compositrices du Moyen-âge »

Lundi  5 août a lieu le premier des trois concerts consécutifs. Sous la direction de Pierre Hamon, « Le Concert enluminé, femmes compositrices du Moyen-âge », conjugue les arts musicaux et visuels. Ce concert qui honore la figure  de la femme dans la musique médiévale , avec des œuvres de Hildegard Von Bingen , des compostions anonymes du monastère féminin de Las Huelgas, une chanson de Trobairiz (femme troubadour) et le lai musical qui permit à Tristan de se faire reconnaitre par la reine Iseult lors du chapitre «  Tristan musicien »  du trouvère Gerbert de Montreuil. Pendant le concert, en direct, le dessinateur Atam Rasho réalise pour le public des enluminures illustrant les pièces entendues.

Mardi 6 Août – Quatuor à cordes Terpsycordes

Fondé en 1997, basé à Genève, Terpsycordes a suivi l’enseignement de Gábor Takács-Nagy, avant de se perfectionner auprès des membres des quatuors Budapest, Hagen, Lasalle et Mosaïques, entre autres. D’origines contrastées (Italie, Bulgarie et Suisse), ses membres éblouissent régulièrement le public des grandes salles comme le Concertgebouw d’Amsterdam, la Salle Gaveau de Paris, la Tonhalle de Zurich, le Victoria Hall de Genève.

Mercredi 7 Août : Concert de Pierre Hantaï – Clavecin

Le programme musical estival est complété mercredi 7 août à 20h par un concert de Pierre Hantaï qui interprétera Bach, Variations Goldberg sur le clavecin. Disciple de Gustav Leonhardt, Pierre Hantaï est incontestablement le chef de file de l’école de clavecin moderne. Non qu’il soit le seul claveciniste de talent, car cet instrument n’a cessé de révéler de nouveaux artistes, érudits, virtuoses, inventifs. Mais Hantaï est ailleurs, ne cessant de nous surprendre par sa capacité à mettre en évidence l’écriture des compositeurs comme si nous l’entendions pour la première fois. Avec lui, la musique baroque est une création permanente.

Publiées en 1741, au soir de la vie de Bach, les Variations Goldberg constituent un sommet incontesté de son immense production musicale. Tout part d’une paisible Aria en forme de sarabande, à partir de laquelle le compositeur développe 30 variations d’une rare inventivité et d’une exceptionnelle densité contrapuntique. Rien n’échappe à l’imagination de Bach, qui varie autant la mélodie que la construction harmonique et rythmique à travers des formes sans cesse renouvelées. Cette œuvre unique en son genre illustre parfaitement la figure baroque de la métamorphose, semblant transcender l’espace et le temps pour ouvrir des horizons inédits de sensibilité, d’émotion et de méditation, autant que de virtuose jubilation !

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