En résidence photographique dans le Vallon de Marcillac, Olivier Meriel, photographe de Saint Aubin sur Mer (Calvados) travaille sur le vignoble, ses hommes et son patrimoine. Son travail à la chambre photographique (40 à 50 photographies) sera exposé dans le cadre des 35 ans de l’AOP du Vin de Marcillac et donnera lieu à l’édition d’un livre d’art.
« Homme libre, toujours tu chériras la mer » a écrit Baudelaire. Un vers qui sied à Olivier Mériel, photographe autodidacte et indépendant, né à Aubin-sur-Mer qui trace sa voie depuis plus de 40 ans, entre ciel et mer pour poétiser le monde. Montrer par le pas de côté. Car la vérité est toujours cachée dans la beauté. Olivier Mériel amène sa pierre au cœur des éléments pour immortaliser l’instant. L’heure bleue dans le blanc des yeux. Parce que l’œil ne distingue que les couleurs primaires, il photographie en noir et blanc pour ouvrir le champ des possibles de son nuancier qui va d’ici-bas à l’au-delà.
Olivier Mériel a choisi la chambre photographique pour nourrir sa part de rêve que la nature lui donne dans le réel. Capter l’essentiel dans les interstices. Hors de l’espace-temps pour éterniser l’éphémère. Du grand Nord aux îles anglo-normandes pour immortaliser la bibliothèque de Victor Hugo, aux vitraux de Soulages en passant par la Toscane, tout est lumière.
Le voilà qu’il quitte son port d’attache pour remonter à la source. Raconter en argentique la noix de Saint-Jacques, le lin puis le vin comme un fil d’Ariane où le lien est l’humain. La main de l’Homme et le merveilleux car, pour reprendre Victor Hugo, auteur familier du photographe : « Tout destin montre et nomme. »
Au fil des saisons, il invite à voir naître, être et devenir ces trois savoir-faire comme des cycles de vie. Fragile et rustique comme le lin, comme le vin qui vient de la vigne et des noix sorties de leurs coquilles. L’or des mers, l’ancêtre du futur et les gens de vigne, tel est nommé ce triptyque symbolique où la sensibilité et l’intuition d’Olivier Mériel embarque pour un voyage en images au long cours.
Il y a le souffle de l’esprit depuis la nuit des temps, le détail qui révèle la lumière comme celle ressentie en Islande en 1982. Une quête de lumière comme le paradis perdu qui apparaît, ici, à qui veut bien le voir, dans la grâce de l’imagination. Et alors, des mers, d’hier et pour demain, tout le bonheur des hommes pour déformer Pascal, vient qu’Olivier Mériel n’ait pas su demeurer au repos dans sa chambre. Car c’est dans l’ailleurs que l’on vit son aventure intérieure et rend hommage à l’Humanité.
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