Des plaines, des causses, des montagnes dans une nature préservée, vous êtes bien arrivés à la destination Aveyron. Les raideurs ne s’y sont pas trompés, le raid a fait des émules sur cette terre de trail. Aujourd’hui, ils en ont fait leur terrain de jeu  de prédilection. Le nombre de pratiquants et les compétitions ne cessent d’augmenter.

PASCAL Philippe, membre du bureau directeur du Sport Causse Aventure (SCA), club basé à Bozouls avec une cinquantaine de licenciés, a bien voulu se prêter au jeu des questions réponses pour présenter le raid. Il il nous parle aussi du SCA et de son raid annuel l’OSCA.

En quoi consiste le raid ?

Le raid, c’est le choix de l’aventure et de l’intensité aussi bien au niveau physique qu’émotionnel ! En bref, sur 10h d’efforts maximum, 5 heures pour la version light, en vtt et/ou à pied, il faut trouver un maximum de balises à travers des épreuves de Vtt’O, course d’orientation, canoë, trail, biathlon,…. Une entité spécifique de notre raid, c’est que chaque équipe est libre de construire sa stratégie de déplacement. Il n’y a pas de suivi obligatoire entre les différentes épreuves.

Raconte-nous  ta première rencontre avec le raid ?

J’ai participé en 2003 au raid « A la conquête de l’Ouest » à Najac en Aveyron. J’ai été séduit par l’enchaînement de différentes épreuves variées, en pleine nature. En quelques mots, je me suis éclaté. 

Qu’est-ce qui te plaît dans le raid ?

Le côté aventurier, me donne une montée d’adrénaline qui me booste. L’effort physique à gérer sur le long terme en étant imprégné dans la nature environnante et la découverte de nouveaux lieux dans un environnement sauvage, c’est un peu un défi à chaque recommencement. En clair, j’adore ça. 

Quel type de public peut pratiquer ce sport ?

Contrairement aux idées reçues, tout le monde qui a une petite activité physique d’entretien (footing et vtt) et s’est initié à l’orientation peut tenter de participer à un raid.  C’est avant tout une allure raisonnée qui permettra à l’équipe d’aller au bout.

Quels sont les bienfaits de la pratique du raid ?

Comme toute activité physique, grâce au raid, le corps et l’esprit se développent, s’entretiennent et cela permet de vivre mieux ! En plus, le raid, c’est un peu l’apprentissage de la vie. On doit prendre des décisions, se fixer des objectifs, se dépasser tout en sachant gérer son effort. On  apprend à se remobiliser, à développer notre réactivité, et à  s’appuyer sur nos erreurs pour mieux repartir. On apprend beaucoup de choses sur nous même. En fait, c’est une véritable école de la vie !

Comment définis tu le raid en trois mots ? 

Les trois mots qui me viennent en tête sont : pleine nature, aventure, intensité mesurée.

Comment expliques-tu cette embellie pour le raid en Aveyron ?

Le département  a de formidables atouts en termes de géographie. La diversité des paysages avec ses  lacs, causses, forêts, gorges dans une ruralité à la fois sauvage et apprivoisée, c’est le charme d’un territoire qui a tout pour séduire les raideurs.

Quels sont les principales manifestations de raid en Aveyron ?

L’Oscaraid à Bozouls par le SCA en avril, celui-là c’est le nôtre. A ne rater sous aucun prétexte c’est un concentré d’adrénaline, d’efforts et de convivialité.

On peut trouver aussi le raid de Sport Nature Lévézou (SNL) à Pont de Salars début Juillet et le raid du Sport Nature Sainte Radegonde (SNSR) à Sainte Radegonde début septembre.

Pourquoi avoir créé l’OSCA et pourquoi ?

L’Oscaraid a été créé,  il y a déjà 6 ans. Nous sommes une équipe passionnée, ce qui nous guide c’est l’aventure et la convivialité, c’est un peu la marque de fabrique du raid. Après avoir participé à de nombreux raids, nous avons voulu à notre tour en proposer un dans un cadre grandeur nature en y imposant cet esprit. 

As-tu une anecdote à nous confier sur le raid ?

Au Raid d’Agde en 2010, avec mon coéquipier, nous ne sommes pas attentifs aux consignes du briefing. A la sortie du canoë, nous sommes troisièmes sur cent équipes environ  et, au milieu de la course d’orientation suivante, nous revenons au départ du canoë, alors qu’il fallait suivre de la rubalise pour continuer la course d’orientation ! Nous partirons de là bon dernier et bien décidés à écouter les consignes sur les prochains raids ! (Rires)

Le mot de la fin Philippe ? 

On vous attend tous pour l’Oscaraid le 7 mai à Bozouls. Efforts,  endorphines et convivialité dans un cadre grandeur nature se sont donnés rendez-vous ! Je vous le conseille vraiment car vous serez dans les mains d’une équipe qui vous a préparé des parcours aux petits oignons pour les experts comme pour les novices. 

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