A Lincou, un musée privé raconte le passé florissant des alchimistes et des apothicaires…

Les aventuriers à la recherche de coins perdus dans le département pourraient être bien surpris par cet endroit, caché entre Albi et Millau. C’est sur les bords du Tarn, et à Lincou exactement que Guy Savy a choisi de poser ses milliers d’objets pour les offrir aux visiteurs, sous forme de musée. Cela fait une trentaine d’années que ce jeune retraité, originaire de Rullac Saint-Cirq a jeté son dévolu sur une bâtisse en pierres, datant de 1833, construite sur les fondations d’un château et ayant appartenu à l’évêque de Rodez pour y entreposer son trésor chiné au fil des ans.

Sur cinq étages et face à l’église du village, le musée privé de Lincou attend ses visiteurs pour un moment de partage inoubliable.

Car c’est en personne que Guy Savy, conférencier, propriétaire du musée et conservateur symbolique donne son savoir. Une passion qu’il partage sans compter. Survolant les siècles et les domaines, le guide présente ses collections, qualifiées de « uniques » au monde.

L’intarissable Guy Savy présente le laboratoire des alchimistes et des apothicaires, en passant par sa collection de plus de 200 mortiers. Il raconte aussi l’histoire des caducées, celle de l’alchimie, de la femme d’Ambroise Paré à Nicolas Pinel. Chaque recoin regorge de savoirs comme cet espace d’archéologie du verre des gentilshommes verriers ou encore l’histoire de la cuisine du Moyen-Âge à nos jours.

Survolant les pans de l’histoire et les siècles, le guide passe en revue l’évolution des armes et de la science par la bionique de la Préhistoire à nos jours. Mais ce n’est pas tout, les sculptures païennes de plus de 2000 ans, l’histoire des templiers trouvent aussi leur place dans ce musée atypique.

Et pourquoi ne pas profiter aussi d’une conférence sur la racine des religions ? :  » Ces conférences sont sur réservation pour des groupes de six personnes minimum « , rappelle Guy Savy qui projette d’éditer un livre sur ce sujet.

En attendant, le public aura plaisir à admirer cette surprenante collection de lampes à huile qui apporte aussi son éclairage sur nos ancêtres.

A Lincou, il y en a vraiment pour tout le monde et tous les goûts. Les enfants ne sont pas en reste. Ils sont d’ailleurs toujours invités à trouver la clé du coffre-fort et partir à la recherche de la cage du prisonnier. En répondant aux questions par thème de visite, ils pourront obtenir le diplôme de chevalier, tout en se déguisant dans le cadre du « plan des canailles », mis en place par l’office du tourisme.

Les adultes pourront également découvrir une reproduction de peintures rupestres, en relief.  Ces œuvres d’Harry Klein sont  » d’une excellente tenue et avec de belles finitions  » souligne Guy Savy. Le conférencier a plaisir de rappeler comment il s’est procuré ces belles copies qui dormaient depuis des décennies dans un grenier, au milieu des toiles d’araignées.  » J’ai pu les acheter, la part des anges en moins « , ajoute-t-il dans un éclat de rire.

Visite tous les jours, de 10 heures, à 17 /18 heures,  sur réservation. Il faut compter 5 € pour la visite à l’étage ou 10 € pour la  visite complète et accompagnée (en plus de la conférence pour les groupes intéressées) – Gratuit pour les moins de 16 ans.

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