Le nom de Béteille a laissé son empreinte sur le piton. Une rue et une caserne marquent le souvenir de ce combattant d’exception des années napoléoniennes.
Né en 1763, Jean-Alexis Béteille, fils d’un commerçant du faubourg St Cyrice a toujours été attiré par la carrière de militaire. Engagé volontaire à 18 ans, il va profiter de la Révolution pour connaître une ascension fulgurante. En 1792, il fut élu par ses camarades au grade de lieutenant au 2e bataillon de l’Aveyron. Quelques mois plus tard, il est promu au grade de capitaine. Il a combattu sous les ordres du commandant d’artillerie Bonaparte pour la reprise de la ville de Toulon tenue par les Anglais. Il avait une vénération indéfectible pour celui qui allait devenir le futur empereur.
En 1802, il est nommé chef d’escadron de la 2e légion de gendarmerie après de multiples expéditions en Égypte. En 1811, il est devenu colonel. Lors de la bataille de Villadrigo en Espagne, en juillet 1812, contre les dragons rouges britanniques, il met en déroute les anglais. Un affrontement d’une violence inouïe coûta la vie à plus de quatre cents Français. Béteille, le corps déchiqueté, put être miraculeusement sauvé grâce à la robustesse de sa constitution. Le nom de cette bataille figure sur le drapeau de la gendarmerie nationale française. Suite à ses actes de bravoure, en 1813, Napoléon l’éleva à la dignité de Baron de l’Empire et il reçut la croix d’officier de la Légion d’honneur. Il finit son parcours comme général de brigade. Il fut inhumé à Paris au Père-Lachaise en 1847.
Le 6 mai 1847, le conseil municipal ruthénois reconnaissant du legs de 20000 francs du général Béteille et en l’honneur de cet enfant du pays décida de donner son nom à une rue de la ville. En 1992, c’est au tour de la caserne de gendarmerie de voir apposer son nom sur ses locaux. En octobre 2009, les cendres de Jean-Alexis Béteille sont transférées à Rodez lors d’une cérémonie solennelle avec les autorités civiles et militaires.