Originaire du bassin de de Decazeville où il passe encore une partie de l’année, Jean-Paul Desprat assouvit sa passion des XVIIème et XVIIIème siècles à travers des romans historiques et des biographies.
Dans la plupart des pays anglo-saxons, le métier d’écrivain s’apprend sur les bancs de la faculté. La France fait exception à cette règle…
Jamais je ne pourrais considérer l’écriture comme un travail ! C’est un plaisir qui s’est placé en contre-point de mon emploi dans l’industrie. J’étais souvent appelé à me déplacer, dans ces moments j’écrivais… A l’âge de 47 ans, j’ai pu travailler à mi-temps et je me suis lancé dans l’écriture de biographies. Pour répondre à votre question, suivre une formation pour être écrivain dépasse mon entendement !
Comment travaillez vous ?
Pour les romans je continue d’écrire sur mes cahiers au crayon à papier et j’écris absolument partout. Les biographies c’est un travail de moine. Du mardi au jeudi j’arrive le premier à la Bibliothèque François Mitterrand ; j’en repars souvent le dernier. Une biographie prend en moyenne deux années de recherche et d’écriture. Une fois le texte rédigé, je le dicte. La lecture à voix haute permet d’écouter si le rythmes des phrases est bon, c’est aussi un moyen de traquer les répétitions.
Vous publiez « Henri IV, roi de cœur » une nouvelle biographie du roi. Encore une !
J’en ai recensé 220… et j’en ai déjà publié trois. Celle-ci n’apporte pas d’éléments biographiques nouveaux ; je me suis attaché à donner une vue globale de l’oeuvre de ce roi qui était extrêmement moderne dans sa conception du pouvoir ; dans la façon dont il règle le problème des guerres de religions en mettant l’Etat au dessus des querelles religieuses.
Pour quelle raison n’y a t-il pas d’Aveyronnais dans vos biographies ?
« Trois gouttes de vinaigre dans les saintes huiles » raconte la vie de Guiscard La Bourlie, abbé de Bonnecombe à Comps-la-Grand-Ville. C’est le livre qui a le plus mal marché. Les Français aiment les héros !