L’artisan designer travaille à conjuguer le savoir-faire du tapissier et une esthétique fonctionnelle pour créer du mobilier durable. En Aveyron comme ailleurs, tout le monde veut créer un espace à son image. Faire appel à un spécialiste est un gage de réussite.
Marlène Vidal, artisan designer à Pruines, se confie à nous sur son vécu. Elle a accepté de se prêter au jeu des questions-réponses pour nous faire découvrir son activité rythmée par un subtil mélange de créativité et de magie. L’objectif final comme elle le confie est “d’enchanter la vie au quotidien”.
Marlène, quel est ton parcours ?
Après un bac littéraire option arts plastiques, j’ai démarré par un BTS design d’espace. J’ai continué par des études en arts appliqués, jusqu’au DESS en ingénierie de la couleur dans les projets d’environnement. J’ai commencé ma carrière professionnelle en tant qu’enseignante en arts appliqués au lycée du bois et de l’habitat d’Aubin. C’est mon besoin de penser par mes mains qui m’a poussé à me former au métier de tapissier garnisseur à l’Afpa à Decazeville. En 2017, j’ai créé mon entreprise, l’Atelier Marlène Vidal, qui propose la rénovation des sièges et la création de petit mobilier.
Pourquoi avoir choisi ce domaine ?
La tapisserie me fait renouer avec mes premiers attachements pour l’architecture intérieure. Quand je dessine un paravent, je crée un mobilier qui génère de l’espace. Quand je rénove un siège, je pense à l’utilisateur et son environnement.
Quel est la plus grosse satisfaction dans ton métier ?
Je suis épanouie dans mon métier car c’est une activité qui convoque à la fois des compétences intellectuelles du moins réflexives et des capacités manuelles. J’ai un besoin insatiable de manipuler, d’apprendre et de créer à la fois.
Quels produits et services proposes-tu ?
Je propose deux types de services. La restauration, la rénovation de sièges en technique traditionnelle. Puis, je fais aussi de la vente de mes propres produits en auto-édition : sièges, bancs, tabourets, paravents que je dessine et fabrique dans mon atelier à Pruines.
Attaches-tu de l’importance aux côtés environnementaux dans ta production ?
Oui, la question environnementale est au cœur de mon travail aussi bien pour la rénovation que pour la création. En effet, j’ai pris la décision de proposer uniquement la rénovation traditionnelle pour privilégier l’utilisation de matériaux biodégradables ou recyclables (toile de jute, toile de coton, crin végétal, ressort en acier …). Quant à mes créations, l’écoconception est à l’origine même de la réflexion du mobilier imaginé. Tous les matériaux utilisés sont d’origine naturelle (laine, lin, plumes, crin, jute, coton, bois …) et/ou soit recyclable lorsque j’utilise l’acier pour l’ossature. Même si ce n’est pas toujours facile, je m’attache également à sélectionner les matières de proximité géographique. Ainsi, mes créations pourront un jour potentiellement être rénovées et si elles sont vouées à disparaître, l’impact environnemental est prévu pour être minimal.
Quel est ta griffe dans ton travail ?
Mon travail est rythmé par une esthétique contemporaine, un brin de poésie et le tout est techniquement traditionnel et durable. Pour me définir, trois mots me viennent en tête : sensible, simple, rationnelle.
Peux-tu nous donner une anecdote sur ton vécu d’artisane ?
Le jour où j’ai dégarni un vieux fauteuil Voltaire pour le rénover, j’ai pu lire avec émotion, écrit au crayon à papier avec une graphie soignée sur la traverse arrière en bois du siège « Fait par Bessière Paulin, tapissier à Marcillac 1878 ». Depuis, j’appose également une trace réversible sur mes travaux, en espérant qu’un jour quelqu’un continue d’écrire un bout d’histoire.
Quels sont tes projets pour l’avenir ?
Mes projets pour l’avenir sont de vraiment développer la partie créative de mon activité en travaillant avec des professionnels, architectes et décorateurs et de participer à des salons dédiés.
Page Facebook : https://www.facebook.com/ateliermarlenevidal
Site internet : https://www.marlenevidal.fr/
Téléphone : 06.86.89.11.34