Hildegarde de Binger est la quatrième femme Docteur de l’Église. Un titre impressionnant. Mais Marie-Hélène Cadars, admire cette sainte pour la philosophie qu’elle a développée. « Je suis fascinée par le monde sensoriel. Je suis dans la quête de l’essence des choses. Je suis fascinée par la complexion de l’être humain et toutes les interactions exercées avec la nature », confie Marie-Hélène Cadars.
Après avoir offert le gîte, à des milliers de visiteurs, dans son auberge à la Vialette (Camjac), aujourd’hui, elle veut tourner la page. Inspirée par Hildegarde de Bingen, elle travaille actuellement sur l’ouverture d’un domaine où tout un chacun pourra se retirer pour être en symbiose avec la nature. Ce sera « le premier centre de soins spirituel, en exploitation bio ». L’idée est suffisamment originale pour que la Chambre d’agriculture accepte de l’accompagner dans cette démarche de « tourisme spirituel de ressourcement ».
Résolument chrétienne, Marie-Hélène Cadars proposera sa vision du monde, dans son domaine. Une vision entièrement empreinte de la mystique Sainte Hildegarde. Cette religieuse, moderne, pour son époque (Moyen-Age), douée pour les lettres, savantes et chercheuses en médecine populaire est une vraie mine d’inspiration. Pour Marie-Hélène Cadars qui a travaillé ses écrits durant 18 ans, avant de sauter le pas, « c’est la représentante totale de toutes les virtuosités ».
Tombée malade, Marie-Hélène Cadars a tout arrêté. Durant cinq ans, elle ne pouvant rien faire d’autres que réfléchir. De fil en aiguille, elle s’est mise à la couture de vêtements. « Mes créations ont plu. Cela a permis de financer mon centre. Je voulais communiquer les écrits de Hildegarde. Je voulais partager. En étant malade, j’étais comme en retrait. Tout cela m’a fait sauter le pas vers la création d’un domaine où l’on peut se retirer, tout en étant dans la nature, et au contact avec les animaux », souligne Marie-Hélène Cadars.
Elle compte donc prochainement partager ses recherches. Elle veut lever le voile sur « le mouvement de l’univers et de l’ombre ». Traduire l’invisible. Expliquer pourquoi, il y a des lois éternelles sans lesquelles on ne peut pas vivre ». Et d’ajouter, « Nous ne sommes conscients qu’à 20 %. Le reste, on ne le connaît pas. C’est pourquoi, il faut aller le chercher au fond de soi-même ».
Et toute chrétienne qu’elle est, Marie-Hélène Cadars rejette l’église des Hommes. Celle qui a dévoyé le message de la religion. « L’église a exercé une domination, et un pouvoir sur les Hommes. Hildegarde a remis la position divine a sa place », résume-t-elle.
Tout comme cette visionnaire mystique, Marie-Hélène Cadars s’est dit « à 60 ans, je veux terminer avec ce que je suis ». Autrement dit, le langage de la vérité et de l’honnêteté avec soi-même d’abord et avec tous ceux qui voudront rejoindre son domaine de spiritualité.
A l’ouverture du domaine, en plus des séjours, Marie-Hélène Cadars proposera également des ateliers (aromathérapie, art du vitrail, homéopathie, iconographie…), mais également des stages d’enseignement.