Le 19 septembre 1787, Marie Émilie de Rodat naquit au château de Druelle en plein cœur du Rouergue.
Issue d’une vieille famille de la noblesse rouergate très pieuse, elle est sensibilisée dès le plus jeune âge au catholicisme. En 1789, avec les tumultes de la Révolution, elle se réfugia chez sa grand-mère maternelle, Agathe de Pomayrols, au château de Ginals, près de Villeneuve d’Aveyron.
Elle se lança dans la vie monacale à trois reprises sans succès.
Elle décida de rejoindre sa grand-mère proche d’une communauté regroupant d’anciennes religieuses à Villefranche de Rouergue.
Elle y développa ses talents d’éducatrice.
Celle qui fut surnommée « l’institutrice des pauvres » consacra sa vie aux démunis, aux enfants défavorisés, malades, aux prisonniers et aux prostituées.
Déplorant la disparition des écoles gratuites des Ursulines, elle fonda le 3 mai 1816, la congrégation de la Sainte-Famille avec trois de ses amies : Marie Boutaric, Eléonore Dutriac et Ursule Delbreil. En 1817, elle s’installa dans l’ancien couvent des Cordeliers.
Les religieuses se vouèrent à l’instruction des filles pauvres et aux soins des malades.
A sa mort, le 18 septembre 1852, plus de cent structures se réclamant de son héritage à travers le monde avaient vu le jour. Elle fut béatifiée le 9 juin 1940 puis canonisée le 23 avril 1950 par le pape Pie XII. Son corps est conservé dans la crypte de la chapelle du couvent de la Sainte-Famille.
En France, plusieurs foyers et établissements scolaires portent son nom. A Rodez, une maison d’enfants à caractère social s’est installée dans le quartier de Bel Air. Sa finalité est d’ouvrir aux jeunes des perspectives d’avenir dans la lignée d’Émilie de Rodat.